Pas le moral.
Pas le moral, en ce moment...
Mi mars, ça commençait à aller mieux, le changement d'heure était proche, on allait enfin sortir du long et noir tunnel de l'hiver.
Et puis y'en a une qui n'a pas réussi à s'en sortir de ce long couloir.
Ma grand-mère.
Et là, combien même ce départ était prévisible et attendu, presque, ça m'a mis un espèce de coup dans les gencives. Terrible.
Elle avait l'Elégance simple, la Gentillesse facile, la Discussion universelle.
Une dame d'un autre temps comme on en fait plus.
Ses 7 enfants, 22 petits enfants et ses 18 arrières petits enfants se languissent déjà d'elle.
Bref, je suis toute mraf depuis.
Même le changement d'heure n'y a rien fait.
Crevée, lointaine, envie de changer de boulot, tout ça tout ça.
Et pis je réfléchis et je me rend compte que grosso modo, à la fin de l'hiver on est tous comme ça.
Alors y'a qu'à attendre le vrai printemps, pas celui là d'en ce moment où on comprend pas si y fait beau, pas beau chaud ou froid, nan, le vrai printemps où les oiseaux ont pas peur de se prendre des giboulées sur la gueule quand ils chantent, où on peut s'asseoir dehors sans rentrer précipitamment parce qu'il se met à neiger, où quand on remet la jument au pré elle s'enrhume pas et où le soleil et les températures en hausse guérissent les douleurs arthrosique de ma chienne....
Et alors, là peut être, on retrouvera la patate, du moins jusqu'aux vacances d'été, que je passais traditionellement chez ma grand mère....